Nous vous relatons en synthèse quelques éléments intéressants glanés lors de cet évènement.
David Fitzsimons, directeur du Conseil Européen de Remanufacture met en exergue le chiffre d’affaires des entreprises de remanufacturing en Europe : 30 milliards d’€ en 2016 principalement dans les secteurs de l’automobile, de l’aviation, des télécoms, de l’IT avec une croissance de 15% par an.
La législation sur le droit à la réparation a été votée par le Parlement Européen avec un écrasant vote majoritaire (590 votes pour, 15 contre et 15 abstentions). Cette législation s’appliquera aux produits soumis à la directive éco-conception. Elle prévoit que si la réparation n’est pas faisable ou accessible, un produit remis à neuf doit être proposé. Sur base du fait que la réparation coûte cher, il conseille plutôt d’investir dans le remanufacturing plutôt que la réparation !
Cyrille Regardin, directeur du service après-vente et du contact center de Fnac Vanden Borre explicite le changement de proposition de valeur de l’entreprise vis-à-vis du client. La mission de l’entreprise est d’apporter des solutions pour prolonger la vie des appareils. Le contrat de confiance est un service de suscription et non une garantie étendue. Le coût de réparation étant réparti sur toute l’année, il est sorti de l’équation et bien accepté par les consommateurs qui sont au nombre de 60.000 à avoir pris ce contrat en Belgique. Celui-ci repose sur 4 piliers : le prix, le conseil, le service et la durabilité à travers un baromètre. Grâce à ce baromètre, l’entreprise établit le TOP 3 des marques pour les gros & les petits électroménagers, les TV et le multimédia. Grâce au retour d’information vers les marques pendant les 3 dernières années, l’entreprise a constaté la possibilité d’avoir des pièces détachées 1 an de plus pour les petits électroménagers.
On citera deux entreprises spécialisées dans le remanufacturing de pièces. CPI, Car Parts Industries qui reconditionne des pièces automobiles dans 4 sites en Europe. Elle travaille sur 8 groupes de produits : démarreurs, alternateurs, compresseurs de climatisation, étriers de frein, vannes EGR, crémaillères de direction, turbocompresseurs et collecteurs d’admission avec 13.500 références. Et MGH Maintenance & Gears Heyvaert qui commercialise des groupes motopropulseurs avec un chiffre d’affaires de 60% dans la réparation. Une partie importante de son action est portée sur la maintenance préventive de façon à ce que le matériel ne soit pas trop abîmé. Elle a pu aussi calculer que son empreinte carbone était réduite de 70% grâce à la réparation tandis que celle-ci ne sera plus réduite que de 32% si seulement un tiers des pièces sont remplaçables.
Dans la catégorie des équipements qui peuvent faire l’objet de remise à niveau (upgrade), on citera deux sociétés qui ont été mises en valeur. La société LASEA qui fabrique des machines laser pour des applications dans le domaine du luxe, de la médecine et de l’électronique. Ses ingénieurs ont développés un laser avec une conception modulaire (7 modules de base dont le laser) qui lui permet pendant 10 ans de faire évoluer ses machines chez ses clients sur la base du : « Develop once, use many ! ». Enfin, notre membre MEKANIKA a eu l’occasion de présenter son offre de machines à commande numérique vendues non montées ainsi que les kits d’upgrade qui ont été conçus dès le départ pour faire évoluer les machines avec leur propriétaire.