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L’Ouvroir, de multiples ressources

Le 3 décembre 2024, le cluster circlemade organisait une soirée afterwork dans les locaux de L’Ouvroir. La soirée a débuté par une visite des infrastructures et s’est clôturée par un temps de networking.

Un peu d’histoire

Guidée d’une main de maître par son dirigeant, Damien Logghe depuis 12 ans, la visite a débuté par une introduction historique incontournable vu l’âge respectable de l’organisation.

En effet, un ouvroir est le nom historique des entreprises de travail adapté. Tout d’abord destinée aux estropiés, l’association créée en 1927 est passée par le stade d’atelier protégé pour devenir enfin ce que l’on appelle maintenant une entreprise de travail adapté (ETA), à savoir une entreprise qui accueille au travail des personnes en situation de handicap.

Les activités

L’association compte une quarantaine de personnes dont 30 en situation de handicap. Elle est composée de 4 départements que sont : la couture, la reliure, la manutention et la manufacture à l’aide de machines-outils.

Pour compenser la perte de productivité des travailleurs et leur encadrement, l’association bénéficie d’une aide de 60% sur les frais de personnel octroyée par le service Phare de la COCOF. Elle vit encore largement de métiers comme la mise sous enveloppe de magazines, la reliure de jurisprudence, la gestion de stocks de cadeaux d’affaires,… car les marchés de l’économie circulaire sont plutôt immatures et pas nécessairement rémunérateurs.

Le chemin vers l’économie circulaire

Le gros enjeux pour cette association est d’assurer sa pérennisation. Les métiers historiques dont notamment la manutention ainsi que la sous-traitance pour des entreprises de production sont en perte de vitesse suite au départ de ces entreprises de la ville et à la digitalisation de l’économie. Il faut donc se réinventer et trouver de nouveaux débouchés comme par exemple la digitalisation de documents.

C’est là aussi que l’économie circulaire entre en jeu avec la création d’un nouveau département « couture » dédié à ce type d’activités. Progressivement, l’économie circulaire a percolé au sein des autres activités de l’association, sans pour autant avoir tout transformé.

Au gré des opportunités, l’entreprise capte différents flux (palettes de papier non utilisé, rouleaux de tissu, vêtements de travail à jeter,…) qu’elle stocke en attendant une occasion de pouvoir les valoriser.

L’entreprise propose deux types d’activités dans le domaine de l’économie circulaire :

– revaloriser les déchets

– fabriquer des articles qui seront mis en vente

Active depuis plusieurs années dans l’économie circulaire, L’Ouvroir possède déjà toute une série de réalisations à son actif. On citera la revalorisation des oblitérateurs de la STIB en boîtes porte-clefs ou de chutes de cuir et de plaques d’arrêt, la réutilisation de cartes d’état-major en guise de couverture de blocs-notes, l’utilisation de bâches ou tentes Decathlon pour la confection d’imperméables, l’utilisation de membranes de trempoline ou de punching-ball pour la confection de sacs, …

Toujours à la recherche de partenaires

Profitant de la semaine du handicap, elle expose les réalisations d’artistes en situation de handicap ou d’artistes et collectifs ordinaires. En 2024, ce sont 6 m3 de planchers centenaires en chêne massif, qui recouvraient jadis la salle des pas perdus du palais de la Bourse de Bruxelles qui ont fait l’objet d’un redesign.

L’association est toujours à la recherche de partenaires pour pouvoir développer de nouveaux produits en co-construction. N’hésitez pas à franchir le pas de sa porte !

Plus d’information : https://www.l-ouvroir.be/

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