Interview express avec Marie Verkaeren et Audrey Renier de Cyclo (membre de circlemade)
- Qu’est-ce que vous faites exactement chez CyCLO ?
Alors, chez Cyclo, on fait beaucoup de choses et elles ont toutes un lien avec la mécanique vélo.
On fait de la formation (dans le cadre d’un programme d’insertion socioprofessionnelle), on fait de la réparation notamment dans nos ateliers ouverts au public, on organise des bourses à vélo, des réparations DIY et des formations pour les cyclistes bruxellois et enfin on fait du reconditionnement de vélos. On récupère des vieux vélos, on les répare et on les vend ou on les met à disposition de publics spécifiques dans le cadre d’actions comme celles que l’on mène dans le cadre du projet Vélo Solidaire.
- Et alors, ça représente quoi l’économie circulaire pour CyCLO ?
En réalité, l’économie circulaire est vraiment au cœur de tous nos métiers. On la met en pratique à travers toutes nos actions, qu’il s’agisse de formation à la réparation, de la réparation elle-même, de bourses aux vélos ou du reconditionnement. Qui plus est, on fait aussi de la location qui est là clairement dans l’économie de la fonctionnalité.
Dans tous nos services, il y a de l’économie circulaire à un niveau plus ou moins élevé sur l’échelle de Lansink.
Et on fait cela depuis nos débuts il y a 19 ans même si on n’en avait moins conscience qu’aujourd’hui. Quand on a commencé, on abordait nos activités plutôt sous l’angle de l’insertion professionnelle avec un côté militant vélo qui était très fort. Et c’est vrai que maintenant, cette dimension économie circulaire est beaucoup plus affirmée. C’est devenu une valeur essentielle, revendiquée.
- Être membre de circlemade.brussels, ça signifie quoi pour vous ?
Rejoindre circlemade, est pour CyCLO une reconnaissance de notre place en tant qu’acteurs de l’économie circulaire à Bruxelles. Au départ, on faisait de l’économie circulaire par conviction sociale et environnementale . On savait qu’on faisait de la mise à l’emploi, de l’insertion socioprofessionnelle, de la mobilité, etc. mais on n’avait pas formulé véritablement le fait que nous faisions de l’économie circulaire. Même si, bien sûr, c’était déjà le cas.
Et depuis qu’on a bénéficié du subside Be.Circular et qu’on a rejoint circlemade, cela nous a permis de réaliser ce qu’on faisait à ce niveau-là et de le mettre en avant. Ça représente un élément-clef aujourd’hui de notre affirmation, de notre maturité et de notre identité.
- Vous avez un nouveau beau projet, Vélo Solidaire. De quoi s’agit-il exactement ?
Tout d’abord, Vélo Solidaire, c’est le fruit d’un partenariat entre CyCLO, Pro-Vélo et les Ateliers de la
rue Voot. Et l’objectif de ce projet, c’est vraiment de faciliter l’usage du vélo pour les personnes qui, sans ce dispositif, ne pourraient y avoir accès. Toujours dans cet esprit économie circulaire qui est celui de CyCLO et des Ateliers de la rue Voot, on récupère des vieux vélos, on les retape et on les reconditionne mais vraiment sur mesure pour des utilisat·eur·rice·s qui sont identifié·e·s par des associations comme personnes voulant faire du vélo de manière régulière.
On met ces vélos à disposition de ces personnes via un système de leasing social, c’est-à-dire que pendant un an, ils / elles l’utilisent pleinement mais sans en avoir la propriété, plutôt comme une formule de location. Ce qui signifie que s’ils ont un accrochage ou des réparations à faire, c’est le programme Vélo Solidaire qui s’en occupe, donc l’un des trois partenaires. Et, au bout de cette année, si les bénéficiaires sont convaincu·e·s, ils / elles peuvent acheter leur vélo au prix de 25 euros et alors en devenir propriétaires et rejoindre ainsi les rangs des cyclistes bruxellois.
- Avec la Semaine de la Mobilité, vous devez être fort occupé·e·s. Qu’est-ce que vous prévoyez exactement ?
C’est vrai qu’on mène pas mal d’actions pendant cette semaine. On a commencé avec l’organisation de notre Bourse à Vélos annuelle, un évènement très attendu à l’occasion duquel on aide les gens qui veulent vendre leurs vélos et ceux qui veulent acheter un vélo. On en a vendu plus de 100 à l’occasion de cette édition 2022.
Le week-end passé, nous avons aussi organisé une brocante consacrée aux articles et nous avons déployé notre atelier mobile de réparation dans le centre-ville de Bruxelles. Cela étant, nous on veut vraiment insister sur le fait que prendre soin des vélos, pour nous, c’est vraiment toute l’année.
Interview : Dan Azria.